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Vladicath
5 mai 2008

L'hôtellerie du Temple d'Or

Picture_131Amritsar est un point de départ rêvé pour découvrir l’Inde lorsque l’on quitte le Pakistan. Nous avions reçu tant de témoignages d’amitié et d’honnêteté au Pakistan, que je redoutais beaucoup d’être déçue par les Indiens. J’avais en effet eu, de la part de certains voyageurs, des retours plutôt mitigés. La transition se fit pourtant en douceur, puisque notre première étape indienne fut Amritsar, la capitale du Penjab. En son cœur, le Har Mandir ou Temple d’Or, foyer spirituel du sikhisme qui voit affluer chaque jour des foules de pèlerins venus des quatre coins du monde.


Nous trouvâmes refuge dans l’hôtellerie du Temple d’Or, où Sikhs, comme non Sikhs sont gracieusement hébergés, nourris, véhiculés des gares routières et ferroviaires au Temple. Témoignage étonnant d’ouverture d’esprit et de générosité qui va plus loin encore. Alors que les familles de pèlerins sikhs se tassent, pour la nuit, sur le sol de la cour, enroulés dans des couvertures, et se contentent des robinets d’eau froide qui s’y trouvent, une salle comprenant des chambres séparées et une salle de douche avec eau chaude est réservée aux étrangers. Couvertures et draps propres nous sont distribués; jour et nuit un sikh se tient en faction devant la porte du dortoir des étrangers.

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L'hôtellerie a de quoi surprendre par le gigantisme de ses services: ainsi, 10 000 repas sont quotidiennement et gracieusement servis et c'est une armée de plusieurs centaines de pèlerins bénévoles qui concourt à ce merveilleux partage dans une organisation exemplaire. Là-bas, sous un porche, près de quatre cents personnes s’affairent à nettoyer la vaisselle dans un joyeux tintement tandis qu’une chaîne humaine achemine jusqu’à eux les écuelles sales. Dans un autre coin, des vieillards se mêlent aux femmes pour éplucher les oignons. Partout, on s’agite et l’on participe à cette fascinante fourmilière. Les repas sont servis avec une dextérité surprenante: nous sommes tous assis par terre, en ligne, et nos plateaux se remplissent au fur et à mesure que passent devant nous les marmites et louches portées par des hommes qui déambulent entre chaque rangée. Le repas est simple mais goûteux : dhâl, riz au lait sucré, haricots et chapatis. Les marmites n’hésitent pas à repasser plusieurs fois pour rassasier tous les estomacs. Au moment de quitter la salle de repas, nous remercions. On nous répond, le sourire jusqu’aux oreilles, les yeux ravis de nous avoir enthousiasmés.

Chaîne humaine. Au fond, des centaines de fidèles nettoient la vaisselle...


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Vladicath
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